1- Quel est l’impact du Covid 19 sur votre activité ?
Cette crise sanitaire et économique est sans précédent par son ampleur, sa brutalité et sa durée. Face à ce choc, notre mobilisation est exceptionnelle.
Le Crédit Agricole Mutuel Nord de France est bien sûr, tout d’abord pleinement engagé dans les mesures annoncées par les Pouvoirs Publics et investi dans le soutien de l’économie de son territoire.
Au 24 avril, le Groupe Crédit Agricole (à savoir l’ensemble de ses Caisses régionales, LCL mais aussi CA CIB) a déjà engagé 13,5 Milliards d’euros de Prêts garantis par l’Etat (PGE).
Même si la mise en attente des projets immobiliers de nos clients Particuliers et le ralentissement de l’activité de nos clients Professionnels et Entreprises affectent notre dynamique, nous nous attachons à accompagner au mieux les entrepreneurs, artisans et acteurs de l’économie.
Nous nous attendons malheureusement à des difficultés à venir pour certains. Certains secteurs souffrent plus que d’autres, comme vous le savez.
Il faut aussi redire que les banques françaises se portent bien.
Nous abordons la crise sur des bases solides et faisons face à la situation avec responsabilité et solidarité, quoi que je puisse entendre de-ci de-là.
2- Comment votre institution s’est-elle adaptée ?
Dès les premiers jours du mois de mars et avant même l’annonce officielle du confinement, nous avons mis en place les mesures indispensables de protection et de distanciation pour que nos salariés soient en mesure de poursuivre, voire d’amplifier certains services rendus à nos clients.
Du jour au lendemain, nous avons pu agir pour que 80 % de nos agences Crédit Agricole Nord de France puissent continuer à recevoir nos clients. En complément, nos distributeurs de billets, nos sites internet et nos applications mobiles assurent à distance les services bancaires, d’assurance et de paiements essentiels à leur activité. Nos équipes que je veux saluer et remercier très chaleureusement, sont très mobilisées et tous les outils numériques déployés ont parfaitement fonctionné.
Comme pour beaucoup d’entreprises, cette crise sans précédent a permis d’accélérer la digitalisation de nos organisations et de nos process. Et même si le télétravail ne remplace par les réunions physiques, nous avons au moins pu faire un étonnant bond en termes d’adaptation technologique, managériale et humaine.
3- Comment accompagnez-vous les entreprises dans ce contexte ?
Nos conseillers sont joignables en permanence. Ils accompagnent et répondent aux demandes de leurs clients entrepreneurs, quels que soient leur taille et leur statut : exploitants agricoles, professionnels, commerçants, artisans, entreprises, associations.
Grâce à la mobilisation de toutes nos équipes, nous avons en quelques jours déployé un puissant dispositif pour apporter une solution adaptée à chacun de nos clients entrepreneurs notamment en payant les salaires, en concédant des crédits court terme supplémentaires, en proposant des reports d’échéances et des pauses crédit, en distribuant dans des délais inhabituellement courts les PGE pour traverser la période actuelle très perturbée. A ce jour, près de 360 M€ de PGE ont été accordés aux Entreprises et Professionnels par le Crédit Agricole Nord de France. Notre proximité régionale nous a permis d’accompagner de manière individualisée nos clients Professionnels et Entreprises pour rechercher des solutions adaptées à chaque situation afin de traiter le court terme mais aussi préparer le moyen terme. Tout en soulignant la nécessité impérieuse de faciliter les paiements inter-entreprises.
Je souhaite souligner et saluer l’engagement et la contribution des salariés du Crédit Agricole Mutuel Nord de France pendant la crise hors norme que nous traversons.
On l’oublie souvent, mais il faut rappeler que les banques sont l’outil indispensable à la santé de l’économie et une valeur essentielle de la solidarité nationale.
Notre rôle est fondamental pour notre territoire, ses habitants et ses entreprises.
Les prises de paroles publiques oublient souvent nos salariés, qui sont sur le pont sans discontinuer depuis le 13 mars et constituent avec fierté la « 2e ligne ».